Engager ses talents
Pour Goretty Ferreira, entreprendre n’est pas un métier, mais un état d’esprit : « Entreprendre, c’est avant tout entreprendre sa vie ». Après 16 ans dans la finance, elle poursuit son parcours en tant qu’executive coach avec l’Agence pour la performance Humaine. Elle a fondé l’Agence pour l’entreprenariat féminin pour contribuer à faire bouger les lignes, permettre aux femmes d’oser. Oser entreprendre leur vie, oser prendre la place qui leur revient, oser la différence et les conduire vers le succès. Elle partage avec nous sa vision du bonheur au travail.
Votre définition du bonheur au travail.
Le bonheur au travail, c’est lorsque l’on a compris que notre travail fait partie intégrante de notre « Vie ». Nous n’avons pas deux vies en une. En effet, la sphère socio-professionnelle est indissociable de la sphère socio-personnelle et intégrer cela c’est accéder au Saint Graal de l’équilibre vie pro-perso tant convoité et donc au bonheur tout court ! Pour moi, la formule magique est de choisir et non pas de subir. Choisir, c’est engager ses talents aux services de ses valeurs, de ses convictions ou encore de ses passions pour plus de sens, d’alignement et de liberté. Attention le résultat est puissant : aucune sensation de travail … le bonheur en somme !
Le meilleur conseil que vous ayez reçu dans votre carrière.
J’ai reçu beaucoup de conseils mais les ai-je tous entendus au bon moment, tous appliqués à lettre ? Pour moi, le plus important, ce qui a le plus marqué ma carrière, ma vie, ce sont les rencontres. Je ne crois pas au hasard. Je ne crois pas non plus l’on puisse se construire seule. Paul Eluard disait « il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » et c’est comme ça que j’accueille le quotidien. Notre audace, notre volonté, notre détermination, nos compétences contribuent fortement à notre réussite, certes, mais les autres représentent une bonne partie de nos moyens d’acquisition et d’expression. Ceux qui nous instruisent, ceux qui nous inspirent, ceux qui nous encouragent, ceux qui nous soutiennent, ceux qui nous font confiance. Ils participent, de façon directe ou indirecte à notre évolution et nous incitent à exister pleinement, par nous-même.
C’est plus puissant que tous conseils.
Votre bureau idéal.
Le mien ! Lumineux, ouvert vers l’extérieur (le monde et la nature), au calme, organisé, rangé. Avec tout ce que j’aime et que j’ai choisi : Les couleurs, les meubles, les rideaux, les tapis, les cadres, les objets …
Votre mantra.
Difficile, j’en ai plein et j’adore ça. Jamais deux sans trois :
« Pour être heureux connais-toi toi-même » Socrate
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine … Elle est mortelle » Paulo Coelho
« Il vaut mieux une action imparfaite qu’une parfaite inaction » (et celle là est de moi ;))
Une journée de travail réussie c’est…
Des rêves qui deviennent réalité, des confiances (re)bâties, des cœurs qui battent, des sourires dessinés, la sérénité et la joie dans la vie des femmes que j’accompagne. Le bonheur de les regarder s’approprier leur vie, leur projet.
Votre arme antistress.
Ma famille, mes ami(e)s, les soirées autour d’une table d’un bon repas et d’un bon verre de vin, le partage, les rires.
Ensuite, votre plus grande fierté.
Mes filles.
L’échec qui vous a le plus appris.
Échec ou résilience ? Je préfère parler de résilience. Je dirais que ce qui m’a le plus appris est l’école de la vie … (savoir grandir sans modèle féminin à la maison, apprendre à me réconcilier avec la vie qui m’a précipité dans le monde « des grands » dès mon plus jeune âge, mettre ma rébellion au service d’autre chose que mon autodestruction, accepter que le grand amour ne soit pas le premier, etc.) … et elle n’a pas de vacances.
Quant à l’homme ou la femme qui vous inspire ?
Toutes celles et ceux qui entreprennent leurs vies et qui empruntent les chemins que je rêve d’emprunter.
Le livre qui vous a le plus fait avancer.
Je pense que nos lectures répondent à nos besoins et à notre évolution personnelle. Difficile de n’en choisir qu’un. Mais pour me prêter au jeu, je citerais quand même Victor Emil Frankl. Ce neurologue et psychiatre, professeur en neurologie et en psychiatrie, créateur de la logothérapie et de l’analyse existentielle, a été détenu trois ans dans les camps de Dachau, Auschwitz pendant la seconde guerre mondiale. C’est là qu’il a défini ce qu’il a appelé « la dernière des libertés humaine » : la liberté de choisir. Il a écrit « Un psychiatre déporté témoigne » devenu le best-seller « Découvrir un sens à sa vie » : ce livre englobe mes convictions profondes et sous-tend mes actions au quotidien. »