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Intelligence collective : les principes de bases

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« Le terme « Intelligence Collective » englobe une diversité de méthodes. C’est ce qui permet aux participants d’un groupe de contribuer à un objectif commun avec leurs capacités cognitives. Le postulat de départ de ces méthodes est que l’intelligence du groupe sera supérieure à la somme des intelligences isolées… »

Instaurer une relation d’équivalence

La diversité des expériences, du savoir-être et du savoir-faire de chacun est un atout pour le groupe. Chacun a une place, sa place dans le groupe ; il est accepté tel qu’il est, avec ce qu’il est. Il n’y a pas de hiérarchie, il y a juste des personnes qui assument des responsabilités d’ordre différent. Personne n’a de pouvoir ni de contrôle sur l’autre,  chaque individu est souverain. Privilégier une architecture en cercle permet de rendre visible la relation d’équivalence car chaque membre se trouve à équidistance du centre.

Ecouter avec attention

Pour sortir de la course mentale de « comment je peux – réagir – à ce qu’il dit », l’écoute active s’impose. Ce qui signifie écouter ce que la personne dit, écouter avec attention. Le tour de parole est une technique pour habituer un groupe à l’écoute active. Chacun parle sans être interrompu ; les autres participants ne doivent pas « réagir » dans l’immédiat, mais sont invités à « s’exprimer » lorsque ce sera leur tour de parler.

Parler avec intention

Enfin, on invite chaque participant à parler en son nom en employant le « je » et en évitant d’utiliser des formulations telles que « on pense que ». En somme, le silence c’est aussi la possibilité de passer son tour et ne rien dire. Assumer la responsabilité de sa parole ou son silence est déjà un grand pas.

Etre bienveillant

Chaque participant est invité à ne pas être dans le jugement de l’autre, des idées proposées, ni dans le jugement de soi-même. Il n’y a ni bon ni mauvais. En effet, une idée qui pourrait être considérée comme « mauvaise », pourrait être l’élément déclencheur de la solution trouvée par le groupe.

Faire confiance

Se faire confiance, oser suivre son intuition, oser exprimer son savoir, faire confiance aux autres, au processus et au facilitateur. Ce qui arrive devait arriver : les moments hyperactifs, les silences, les dires des uns, les questions des autres viennent tous enrichir le pot commun, “le centre” pour co-construire ce qui est à faire.

Respecter le cadre

Le cadre est bien sûr composé des règles ci-dessus, ainsi que les règles de forme (consignes pour chaque exercice). Par exemple, afin que chaque participant puisse s’exprimer et faire partie du groupe, il est souhaitable de prévoir au début de la réunion un temps équivalent pour chacun. Deux minutes permettent en règle générale à chacun d’exprimer l’essentiel et invite à un exercice de concision pour le bien-être de tous.

Il y a bien sûr d’autres règles importantes. Par exemple, lors de session plus longues, je prends soin de poser le principe de la responsabilité, que certains facilitateurs nomment “souveraineté”. Chacun est responsable de ses besoins, de ses émotions et de ses actes.

Hélène Pouille et moi versons ce travail collaboratif au Creative Commons, sous une licence CC BY-NC-SA . N’hésitez pas à le diffuser et l’utiliser.

Mon conseil: choisissez, formulez et utilisez les principes avec lesquelles vous vous sentez  à l’aise. Aucune règle n’est figée.

Source : Recompose

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