Opportuniste ou visionnaire
Peu d’entre nous sont réellement visionnaires… En faites-vous partie ?
Quelles sont les différences entre les génies dans le monde des affaires et les entrepreneurs plus traditionnels? Certains traits se dégagent entre ceux qui vont révolutionner une industrie à la manière de Steve Jobs et ceux qui vont créer de la valeur d’une façon plus traditionnelle. Voici quelques les principales différences entre les deux profils.
L’argent ne remplit pas une vie
L’argent est la mesure du succès économique. On peut compter l’argent, il est un indicateur du succès rationnel et mesuré dans une entreprise. Sans argent, pas de possibilité de développer quoique ce soit. Il reste cependant un indicateur.
Le but d’une vie est d’être remplie. Bien remplie. Les visionnaires sont des personnes qui se sont lancées dans de nombreuses entreprises en ayant un but. L’argent n’est que la mesure de leur succès. « Rien de grand ne s’est accompli sans passion » disait Hegel.
L’envie et la vision doivent être au sens de toute entreprise. Une petite histoire qui résume cette pensée.
Deux hommes sont en train de tailler des pierres. Un troisième homme arrive et demande au premier, « que fais-tu »? Celui-ci répond « tu ne vois pas? Je suis en train de casser des pierres et de les tailler ». Il s’approche ensuite du second et lui repose la même question: »Que fais-tu? ». Ce dernier s’arrête, leve la tête et lui répond « Je suis en train de construire une pyramide« .
Petite histoire à méditer, on peut alors mieux comprendre la quête quasi obsessionnelle des entrepreneurs visionnaires et de leur insatisfaction perpétuelle.
L’homme est au cœur de l’entreprise
Plutôt que de se poser la question de « pourquoi » construire une entreprise, il ne faut pas oublier celle consistent à se demander « pour qui? ».
Un entrepreneur visionnaire est celui qui met l’Homme au cœur de son œuvre. L’entrepreneur visionnaire est en cela proche des grands artistes qui insufflent un supplément d’âme à leurs créations.
L’Homme est celui qui va créer mais qui va aussi vivre le projet: une entreprise est une chose qui rassemble les hommes et les femmes. Ceux-ci ne doivent en aucun cas n’être perçus que comme des moyens mais bien comme des ressources et des finalités.
Le bonheur passe dans les relations humaines.
L’entrepreneur visionnaire sait mettre l’humain au centre de son œuvre.
Le courage
Le courage doit habiter l’entrepreneur visionnaire qui fera preuve d’audace dans ses créations, quitte à bousculer les idées et les habitudes en place. Il est impossible de se projeter dans l’avenir si l’on est sans cesse tiré par le présent. On ne peut faire du neuf avec du vieux.
Se lancer dans une vision audacieuse demande du courage et d’apprendre à se faire confiance. Les compromis existent mais il ne doivent être présents en permanence sous peine de freiner le projet. Savoir repartir de zéro comme l’a fait Steve Jobs lors de son débarquement d’Apple pour se lancer dans un nouveau projet – qui est devenu Pixar par la suite -demande beaucoup de courage.
Devenir un entrepreneur du type visionnaire demande beaucoup de sang froid et paradoxalement un léger brin de folie et d’obsession.
Un futur idéalisé
Le visionnaire est celui qui par définition va porter un projet qui potentiellement pourra affecter des milliers de personnes. Un idéal doit être présent est suffisamment puissant pour porter un projet révolutionnaire.
Ce n’est pas pour rien que les grands patrons visionnaires véhiculent souvent dans le monde des affaires cette allure quasi prophétique: ceux qui sont partis de rien et qui ont su bâtir un empire avaient une vision de ce qu’ils voulaient pour l’avenir et ont su mettre leur patte dans leur empire.
Nous sommes dans un moment de l’histoire qui a besoin de visionnaires, de génies qui pourront réinventer le monde des affaires: pollution, raz le bol général des populations. Les idées audacieuses ont toute légitimité à apparaître et se faire une place en temps de crise. Comme le disait Steve Jobs: « Stay hungry, stay foolish »
Source : Reporting Business