Les signataires réclament des quotas dans les conseils d’administration, les comités de direction et exécutifs des entreprises, ainsi qu’une revalorisation pour les salariées.
Le gouvernement doit agir en faveur d’une « relance paritaire » et d’un « changement de modèle » : c’est ce que plaident quelque 120 personnalités militant pour l’égalité hommes-femmes, dans une tribune publiée par Le Journal du dimanche (JDD) du 31 janvier.
Parmi les signataires, figurent notamment l’ancienne députée Marie-Jo Zimmermann, coautrice de la loi Copé-Zimmermann qui a imposé un quota de femmes dans les conseils d’administration des entreprises, ou encore des chefs d’entreprises et des représentantes de réseaux, comme Digital Girls, Action’Elles ou Force femmes.
« Monsieur le président de la République », écrivent-ils à l’adresse d’Emmanuel Macron, « le monde d’après ne peut pas se résumer à seulement reprendre le cours de nos vies en niant les déséquilibres existants. Nous devons notamment regarder en face l’inégalité économique entre femmes et hommes et aller, ensemble, vers un changement profond de modèle, vers plus d’égalité. »
Parmi les mesures réclamées : des quotas non seulement dans les conseils d’administration mais aussi dans les comités de direction et les comités exécutifs des entreprises, ainsi que « dans les filières technologiques ».
Pour les salariées, les auteurs de la tribune réclament « une revalorisation » avec un « Pay Equity Act, comme au Canada, permettant par exemple de comparer le salaire des infirmières à celui de techniciens dans un autre domaine impliquant le même niveau de responsabilité », car « il n’est plus acceptable que les métiers les moins bien payés soient également les métiers les plus féminisés ».
Autres axes d’action, le financement, pour lequel « l’Etat doit montrer l’exemple en appliquant le principe de l’“égaconditionnalité” des financements publics, par ses participations et prêts directs ainsi qu’à travers les fonds qu’il soutient », ou encore « un plan national efficace pour les TPE » qui « garantirait un égal accès à l’entrepreneuriat et à sa croissance, qu’on soit femme ou homme ».
Source: Le Monde